Grenoble Facteur 4 : Un plan d’action écologique et pragmatique

Oct 30, 2009 | 3e circonscription, Actualités, Développement durable | 0 commentaires

ImprimerCe début de semaine aura été marqué par un point d’étape important, une année après son lancement, du programme facteur 4, le plan d’action de la ville de Grenoble en faveur d’un Développement durable.

Parmi les objectifs de ce point d’étape, il m’apparaît essentiel de fixer les idées et de poursuivre activement notre action tant sur le fond que sur la forme. En effet, même si cela peut paraitre aujourd’hui commun, notre participation à une politique liée à l’avenir de notre planète est fondamentale. Mais au-delà des discours, des déclarations de bonnes intentions, il y a la mise en œuvre réelle des objectifs, il y a le terrain et donc la nécessaire évaluation, condition de la crédibilité de nos actions.

Aujourd’hui, les premiers résultats sont là, significatifs et encourageants. Que ce soit sur le plan des déplacements, de l’habitat, de l’énergie ou des ressources, tout concourt désormais pour donner à notre ville une vision globale du développement durable et des déclinaisons concrètes.

Qu’il s’agisse d’éco-quartier avec la Caserne de Bonne – exemple connu et reconnu-, Bouchayet-Viallet et demain la Presqu’île scientifique et l’Esplanade, qu’il s’agisse d’éco-cité avec la recherche d’une unité d’intervention au niveau de la ville – quartiers de la politique de la ville en tête -, l’exemple Grenoblois est très souvent cité en France comme une référence.

C’est le résultat d’un engagement politique fort de notre équipe, d’un travail à la fois collectif et transversal*, d’une culture partenariale contagieuse avec les architectes, les urbanistes, les promoteurs, les services municipaux, les SEM d’aménagement et d’énergie (GEG et la CCIAG) et, comme nous le mesurons réunion après réunion, avec la population qui semble adhérer de plus en plus à cette dimension de notre politique.

 Je souhaite par ailleurs ajouter quelques remarques plus personnelles et peut-être plus politiques.

La démarche de développement durable est pour moi un engagement de longue haleine que je veux total. En effet, dès 1992 j’ai exercé la fonction de rapporteur parlementaire sur la problématique des déchets. En 1997, je participais à l’organisation des 1ères journées parlementaires sur l’énergie et j’écrivais en 2006 un ouvrage intitulé Energie et Climat.

De même, dans le cadre de ma présidence du GART entre 2001 et 2008, j’ai présidé, à la demande de Jean-Louis Borloo, le COMOP sur le Grenelle de l’Environnement relatif aux transports urbains dont l’action a notamment participé à la reprise des concours de l’Etat aux investissements sur les transports en commun en sites propres.

Comme je l’ai déjà évoqué à maintes reprises, ma conception du développement durable met l’homme au cœur de cette problématique dont la dimension est à la fois économique, sociale et environnementale. Le développement durable tel que je le conçoit intègre une croissance soutenable pour tous dans le but de réduire les inégalités entre les personnes et entre les pays, et je ne peux pas adhérer à des théories de la décroissance qui renoncent au développement d’activités – certes responsables de l’environnement- et qui négligeraient l’emploi, première des solidarités.

Pour moi, le développement durable a une conséquence sur l’aménagement du territoire et la politique de déplacements dans la logique de la loi SRU, contre l’étalement urbain, pour une compacité urbaine équilibrée entre logements et espaces de respiration, pour la construction de la ville sur la ville à travers la rénovation urbaine, la requalification des quartiers, la réhabilitation de friches industrielles, militaires…

Pour moi, le développement durable doit s’appuyer sur ce que l’on peut tirer de meilleur en matière d’innovations technologiques, par le développement du solaire, de la pile à combustible, des réseaux intelligents…

Pour finir, je souhaite évoquer le rendez-vous de Copenhague. Je m’y rendrai au titre de ma présidence de l’AMGVF, mais je sais dès à présent qu’il faudra être attentif pour ne pas que ce sommet soit celui de la désillusion et des déceptions, pour ne pas que les deux grands oubliés de ce « rendez-vous des grands » soient les pays du sud et les collectivités locales.

Enfin, 2010 sera comme chacun le sait, l’année internationale de la Biodiversité. A cette occasion, Chantal Jouanno, Secrétaire d’Etat à l’Ecologie m’a demandé en tant que représentant des collectivités locales, de participer au groupe de travail dénommé « Force B » qu’elle a constitué afin de réfléchir aux actions à mener pour valoriser les initiatives qui existent notamment autour de la filière bois.

 

 

 

*Grenoble facteur 4 est orchestré au niveau de la Ville par Stéphane Siebert, adjoint en charge du Développement durable en lien avec Eric Grasset, conseiller municipal délégué à l’Environnement, à l’Energie et aux Espaces verts, Philippe de Longevialle, adjoint à l’Urbanisme, Jacques Chiron, adjoint aux Déplacements, Monique Vuaillat, adjoint au Logement et à l’Habitat, Aline Blanc Tailleur, conseillère municipale déléguée à l’évaluation des politiques budgétaires, ainsi que Patrice Coindet et Delphine Derobert pour les services de la ville.